Information du : 10/10/2022

Reprise en main

Depuis 2008, et Walter, retour en résistance, le cinéaste Gilles Perret nous fait le plaisir d'accompagner ses documentaires dans les salles du réseau. Pour cette huitième tournée en sa compagnie nous avons le plaisir de le recevoir pour son premier long métrage de fiction, Reprise en main, un film social, drôle, émouvant, palpitant et porté par une troupe d'acteurs très investie. Nous avons hâte de vous faire partager cette belle pépite en sa compagnie !

Comme son père avant lui, Cédric travaille dans une entreprise de mécanique de précision en Haute-Savoie. L’usine doit être de nouveau cédée à un fonds d’investissement. Epuisés d’avoir à dépendre de spéculateurs cyniques, Cédric et ses amis d’enfance tentent l’impossible : racheter l’usine en se faisant passer pour des financiers !

"Passer à la fiction est devenu de plus en plus évident pour moi. Au fur et à mesure de mes documentaires, mon dispositif s’en rapprochait de plus en plus. Ce passage m’a donc paru assez naturel. Et puis ce sujet aurait été difficile à traiter en documentaire, les personnes interviewées auraient pu se mettre en danger vis-à- vis de leurs clients ou leurs patrons. Alors ce qu’elles auraient pu me confier, j’ai voulu le mettre dans la bouche des acteurs ! C’est un des avantages de la fiction : ça ouvre du possible et ça donne de la liberté. Dans ce cas précis, la fiction pouvait aussi porter un discours optimiste. Alors qu’un documentaire sur les impacts de la finance dans les entreprises, on se serait surtout rapproché du drame...

De par mes origines sociales, je n’étais pas prédestiné à faire du cinéma. J’ai vu mon premier film au cinéma alors que je devais avoir 13 ans et c’était « Le Gendarme et les extra-terrestres » (rire). Mais disons qu’entre mon intérêt pour le cinéma qui s’est nettement révélé depuis - je fréquente pas mal les salles - et mon expérience en tant que documentariste, j’étais plutôt serein sur le tournage de ce film. Il faut dire que je me suis inspiré de ma propre histoire, de celle de mon père, de celle de mes copains, dans un environnement qui est le mien, tout cela était rassurant. Le fait d’avoir travaillé au tout début de ma vie professionnelle dans l’usine que l’on voit dans le film (c’est l’usine d’un copain, j’y ai installé des machines, j’ai un diplôme d’ingénieur à la base) ça m’a permis de me sentir à ma place sur le plateau. Et finalement, je crois que le fait d’être assez loin du milieu du cinéma et d’avoir été un cinéphile sur le tard est aussi une chance. Ça libère de toutes références et tout est possible, non ?"

- Gilles Perret, extraits du dossier de presse

Florilège presse

"Gilles Perret trouve un espace assez peu pratiqué dans le cinéma français, celui d'une comédie à la fois populaire et politique, où l'humour et une part de suspense se marient à la description d'un milieu (...) Quand certains récits reproduisent les humiliations sous couvert de dénonciation, la politique de la fable tient à sa manière d'arrimer ses personnages à un affect conscient : la fierté" Les Cahiers du cinéma

"Fort d’une dose d’hilarité qui sait donner la patate et un taux optimiste que peu de films à connotation sociale ont su dégager jusqu’ici, "Reprise en main" est de ces films rares dont la prise de conscience qu’ils arrivent à propager en arrive finalement à déborder de l’écran pour interpeller le critique sur sa propre perception des choses." abus de ciné

" Ce film galvanisant tend à prouver que l’union peut effectivement faire la force. " 20 minutes

" Cinéma Comédie, sur fond de bataille pour le rachat d’une entreprise, entre un fonds d’investissement et un collectif d’employés, Reprise en main réenchante la lutte sociale. " L'Humanité

" Une forme de conte social moderne, drôle et édifiant par son actualité ! " Les Fiches du cinéma

" Entre humour et authenticité, Gilles Perret trouve les mots adéquats pour catapulter sans se prendre au sérieux les impacts de la finance dans les entreprises. " àVoir-àLire

"La démonstration est servie par quelques « ouvriers ultra qualifiés » du cinéma, comme Grégory Montel, savoureux en petit employé de banque prenant sa revanche, et Pierre Deladonchamps, qui semble avoir réparé des machines toute sa vie. " Télérama

" C’est réconfortant, chaleureux, sympathique, une sorte de bouillotte sociale. On en a grand besoin. " L'Obs

" Naviguant entre humour et émotion, le récit, porté par des acteurs impeccables, séduit par ses qualités d’écriture. " Le Journal du dimanche

" Entamé, de manière un peu inquiétante, dans la droite ligne d’un Stéphane Brizé (En guerre, 2018), le film prend sa vitesse de croisière en bifurquant du côté, plus farcesque, d’un Kervern-Delépine (Louise-Michel, 2008). Tout cela est d’ailleurs suffisamment documenté pour nous faire accroire que ce récit picaresque est de l’ordre du possible. " Le Monde

" Fils d’un syndicaliste et natif de Haute-Savoie, Perret sait faire ressentir cette « Reprise en main » - Cédric est un artiste de l’escalade en falaise - comme une histoire de vie où tout n’est pas écrit d’avance. " Le Parisien

REPRISE EN MAIN

Un film de Gilles Perret
avec Pierre Deladonchamps, Grégory Montel, Laetitia Dosch, Vincent Deniard...
France - 2022 - 1h47
Sortie chez Jour2Fête

LES INVITÉS :
GILLES PERRET
MARION RICHOUX

Gilles Perret est né en juin 1968 en Haute Savoie où il vit toujours. Fils d’ouvrier, il a fait des études d’ingénieur. Il a travaillé dans les usines de la vallée de l’Arve en Haute Savoie en début de carrière avant de se tourner un peu par hasard, puis par conviction, vers l’audiovisuel et le cinéma.
Réalisateur de nombreux films documentaires, la plupart à caractère social et humaniste, il met en avant les gens de peu. L’Histoire sociale est au cœur d’une partie de son œuvre avec des films qui génèrent encore et toujours de nombreux débats en salles.

Son premier film sorti au cinéma en 2006, Ma Mondialisation, se passait déjà dans la vallée de l’Arve, racontant l’histoire des patrons des PME et de la délocalisation de leurs entreprises. Ce film est désormais inscrit dans les manuels scolaires d’économie. Reprise en main est sa première œuvre de fiction qu’il a co-écrite avec sa proche collaboratrice Marion Richoux,

LES RENCONTRES