Information du : 08/09/2023
Prévisionnement d'octobre
Rendez-vous le jeudi 19 octobre au cinéma La Salamandre de Morlaix pour une journée de prévisionnement baignée par un soleil implacable. Western italien, anticipation dans une Australie désertique, plongée dans la vie d'étudiants centrafricains et étude des déréglements d'un cours d'eau... on a de quoi étancher votre soif de bons films mais pensez à vos gourdes d'eau !
THE SURVIVAL OF KINDNESS
Un film de Rolf de Heer
Australie – 2022 - 1h36
Berlin 2023
Sortie le 13 décembre chez Nour Films
BlackWoman est abandonnée dans une cage en plein désert. Mais elle n’est pas prête à se laisser mourir. Elle réussit à s’échapper, affronte la peste et la persécution, traverse le désert et la montagne pour arriver en ville, où elle est confrontée… à un monde de servitude.
« Immense odyssée que le dix-septième long de Rolf de Heer qui pourrait résumer tout son travail. BlackWoman, comme Bad Boy Bubby avant elle, sort de sa cage pour découvrir le monde et l’histoire d’un continent. Entre conte philosophique, récit picaresque et SF post-apocalyptique, The Survival of Kindness est une pure expérience de mirage sensoriel, où l’imagerie rappelle autant Walkabout, Mad Max que Cormac McCarthy ou Voltaire ! Avec sa poésie décalée, le cinéaste ne se contente pas de nous relater une étrange épidémie mais nous offre une magnifique réflexion sur le langage, où l’on ne sait plus si on rêve ce que l’on voit/entend. Ambitieux, politique et courageux, le film l’est aussi quand il s’attaque aux maux de l’Australie, à l’absurdité du pouvoir et à l’échec du colonialisme. Une claque. » FIFIGROT
NOUS, ÉTUDIANTS !
Un film documentaire de Rafiki Fariala
République centrafricaine, France – 2022 – 1h22
Berlin 2022 - Soutien GNCR
Sortie le 15 novembre chez Jour 2 Fête
République centrafricaine. Nestor, Aaron et Benjamin sont des étudiants en économie à l’Université de Bangui. Rafiki, le réalisateur, les a rencontrés en première année, ils ont étudié ensemble, ils ont lutté ensemble et chaque jour inventé des moyens de survivre. Ils ont aussi rêvé de leur avenir ensemble. Les examens approchent. Chacun est à la croisée des chemins.
« Le film n’a pas de but politique. C’est un film qui parle de nous, de notre quotidien, de nos rêves. Cela n’empêche pas que dans notre vie, nous avons des difficultés. Certains professeurs sont presque toujours absents. Les jeunes filles sont harcelées par certains professeurs et ne peuvent pas avancer. Les garçons ne peuvent pas s’approcher des filles à l’université, parce que les filles sont convoitées par les professeurs et elles doivent (refaire) la première année. Nous dormons sur les tables-bancs. Les professeurs sont toujours absents, parce qu’ils sont mal payés et préfèrent travailler dans les universités privées. Du coup, nous sommes coincés, mais nous essayons à travers ce film raconter notre quotidien, malgré les difficultés, malgré le fait qu’on a une seule université et que les choses sont très difficiles ». Rafiki Fariala, entretien avec RFI
MON NOM EST PERSONNE
Un film de Tonino Valerii
Italie – 1973 - 1h56
Sortie le 13 décembre chez Lost Films
Jack Beauregard, légende de l'Ouest, désire mettre un terme à sa carrière de pistolero et envisage de s'embarquer pour l'Europe. Mais un jeune admirateur, affirmant s'appeler Personne, ne l'entend pas de cette oreille. Il veut faire entrer Beauregard dans l'Histoire en l'amenant à combattre la Horde sauvage.
« Constatant avec dépit que le médiocre western parodique italien On l’appelle Trinita remportait plus de succès que ses propres films, Sergio Leone décide de contre-attaquer : il imagine et produit un western comique qui propulse Terence Hill, le guignol bellâtre qui fait rigoler la péninsule, dans les jambes d’Henry Fonda, rescapé d’Il était une fois dans l’Ouest. La rencontre du bouffon et de la légende vivante, prétexte à une réflexion mélancolique sur la filiation, la vieillesse et la fin d’une époque, fonctionne à la perfection, contre toute attente, et la recette commerciale n’est pas dépourvue d’ambition et de talent. Ce titre éminemment populaire, gros succès public en son temps, cache un beau film. Il s’agit d’un post-scriptum à la fois ironique et émouvant à l’œuvre cinématographique de Leone, et aussi un adieu au western en général, grâce à la magnifique présence de Fonda ». Les Inrockuptibles
LA RIVIÈRE
Un film documentaire de Dominique Marchais
France – 2023 - 1h44
Sortie le 22 novembre chez Météore Films
Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves. Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière. Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant.
« Pour voir la rivière aujourd’hui, il faut filmer plus large que la rivière, il faut filmer le bassin versant, le cycle de l’eau. IL faut la faire exister dans ses extensions souterraines et aériennes, les nappes et les nuages, mais aussi la chercher jusque dans le champ de maïs, la frayère à saumons, les retenues qui la bloquent. Il faut la filmer suspendue entre mémoire d’un passé fastueux et peur d’un avenir desséché. Filmer les gaves, c’est filmer notre monde dans son intrication de beauté et de désastre ». Dominique Marchais
PRÉVISIONNEMENT
JEUDI 19 OCTOBRE
MORLAIX
Cinéma La Salamandre
SEW
39 TER Quai de Léon
29600 Morlaix
Le Programme
- 08h30 accueil
09h00 The Survival of Kindness
10h45 Nous, étudiants !
12h15 repas
14h00 Mon Nom est personne
16h15 La Rivière
18h00 fin de la journée